Le plagiat est aussi une affaire de professionnels.

Publié le par Jean-no

À lire : un intéressant article du Monde consacré au plagiat scientifique que me signale Yug, un  ancien admin, qui a plus ou moins (plutôt plus que moins) quitté Wikipédia pour des raisons externes et internes et qui garde un oeil attentif à l'évolution du projet. Il a rédigé une intéressante réfutation méthodique d'un article d'Alithia.

Dans l'article évoqué plus haut, on apprend que le besoin impératif de rendement académique pousse certains universitaires à signer des articles dont ils ne sont que partiellement les auteurs.
Il est intéressant de voir que "les pros" peuvent commettre les crimes dont on accuse si souvent les wikipédiens.

Il m'a semblé que sur Wikipédia, les contrefaçons au droit d'auteur (certainement nombreuses) n'étaient jamais le fait des contributeurs expérimentés, mais souvent de "débarquants" qui se font une idée fantaisiste du droit d'auteur ("si je l'ai trouvé sur Internet j'ai le droit de le prendre"), de fainéants ("ça permet de faire plus d'articles plus vite") ou qui se prennent pour des robins des bois de la culture.
Il existe encore un cas de contrefaçon au droit d'auteur très courant sur Wikipédia : l'autopromotion. En effet, le chanteur inconnu, le peintre de salons municipaux et autres personnes qui paieraient pour être "dans l'encyclopédie" (souvent, ils paient véritablement, du reste, pour apparaître dans des faux annuaires professionnels déguisés en dictionnaires... Dans le monde de l'art il y a tout un petit business autour de ça), enfin tous ces gens en mal de reconnaissance n'hésitent pas à créer des articles à leur nom en copiant-collant le contenu de leur site. Le style grandiloquent alerte tout de suite l'attention sur l'origine probable de la prose en question et le wikipédien concerné qui passe ajoute à l'article un bandeau "copyvio" censé aboutir à court terme à la suppression de l'article ou des passages frauduleux. Parfois, il n'y a même pas besoin de deviner que c'est le sujet de l'article lui-même qui a volé le contenu de son site, certains l'admettent ou même le revendiquent, dans l'espoir de sauver leur article : "je l'ai pas volé, c'est moi qui l'ai écrit".

Publié dans Les professionnels

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